Les plébéiens accèdent au pouvoir (-494 à -339)

 

 

IV - La concorde entre patriciens et plébéiens

1) Le compromis Licino-Sextien

En -367, les tribuns de la plèbe C. Licinius et L. Sextius obtinrent du Sénat que désormais, chaque année, l'un des deux consuls élus puissent être un plébéien, alors qu'auparavant les deux consuls étaient exclusivement choisis parmi les patriciens. Du coup, en théorie, tous les citoyens pouvaient devenir consuls.

2) Les nouvelles magistratures

En -367/-366, de nouvelles magistratures sont créées : les préteurs (chargés de la justice), les édiles curules (chargés de la surveillance des marchés et de l'approvisionnement de Rome). Elles sont toutes réservées aux patriciens, qui cherchent ainsi à réduire les nouveaux pouvoirs des plébéiens.

Le Temple de la Concorde.

Dessin de J.-C. Golvin, L'Antiquité retrouvée, p. 121

Mais très vite les plébéiens purent accéder à ces nouvelles magistratures, et même devenir dictateur ou censeur (chargé d'établir la liste des sénateurs), alors qu'auparavant seuls les patriciens le pouvaient.

3) L'ouverture du Sénat

En -339, le dictateur Q. Publilius fait voter une mesure selon laquelle désormais l'un des deux censeurs élus tous les cinq ans seraient plébéien. Or les censeurs ont la lourde charge d'établir, selon des critères précis, la liste des sénateurs. Du coup, le censeur plébéien put faire entrer au Sénat quelques plébéiens, alors qu'auparavant seuls les patriciens pouvaient être choisis comme sénateurs.

Conclusion